Engagements 2023-2027

On collectionne les labels depuis les années 2000 sans que cela n'apporte beaucoup de bénéfices. La multiplication des labels nuit à la lisibilité des offres et services.

Au-delà du label, il faut porter une réflexion plus globale sur la porte d’entrée que l’on souhaite proposer aux bénéficiaires. Face à l’ensemble des labels existants (EFS, CNFS, EPN, EPI, TLIN, PAPI…) propres à chaque territoire et à l’État (souvent redondants entre eux), il faut gagner en lisibilité pour tendre vers un guichet (label) unique. Plus c’est simple pour le bénéficiaire plus facilement il sera pris en charge.

La labellisation d’une structure précédée d’acteurs formés, suivis, ayant un statut et des fonctions pérennes ainsi que des équipements de qualité présente un réel intérêt pour les acteurs qui oriente leur public. Cependant à ce jour aucun label n’a réellement su garantir la qualité d’accueil, d’accompagnement et de formation.

A quand un label pour signaler (et distinguer) tout nouveau e-service proposé qui respecte des normes ergonomiques, qui a été développé dans les règles de l'art, qui est clair, accessible... Bref le contraire de ce qui est parfois mis en ligne sans être testé sur un panel d'utilisateurs, qui emploie des termes ambigus, qui renvoie un code erreur incompréhensible, etc...

Il est surtout important de rendre visible et claire l’offre de services pour les publics mais un label supplémentaire va t il réellement répondre à ce besoin ?

Contribution CREAD-M@rsouin et Hub Antilles
L’histoire des EPN et de la médiation numérique depuis 30 ans nous enseigne l’inefficacité des labels portés uniquement par l’État, balottés par les fluctuations politiques et les différents degrés de centralisme. Deux notions sont stabilisées dans le temps long : médiation numérique et Espaces Publics Numériques. A partir de là, une stratégie de mise en visibilité des dispositifs pour les acteurs et les publics doit être mise en place… une piste : une co-labellisation nationale et locale…
En Martinique : Proposition faite à la CAF dans le cadre d'un projet déposé en octobre dernier et qui a fait l'objet d'un refus...

La mise en place d'un label régional de la médiation numérique a été faite sur la région Bourgogne-Franche-Comté en intégrant dès la création de ce label tous les acteurs de la médiation numérique (acteurs, prescripteurs, collectivités, usagers,..). Il permet à tous sur notre territoire de savoir quels lieux ou quels structures est en capacité d'accueillir les usagers en fonction de leurs besoins. Nous mettons évidemment à disposition de tous tous les documents co-construits dans ce cadre.
Nous appuyons du coup décidemment fortement cette proposition en y rajoutant les propositions suivantes :
Désigner les hubs régionaux comme dépositaires de la régionalisation de ce label et de son attribution. Cet aspect renforcera et imposera encore plus les hubs régionaux comme les références régionales aux côtés des Préfectures et renforcera aussi leur assise locale
Permettre aux seules structures labellisées d’accéder au fonds d’ingénierie précédemment évoqué dans l'engagement 2

Les collectivités demandent que les lieux ayant déjà bénéficié d’une labellisation ( APTIC notamment) puissent bénéficier d’une reconnaissance simplifiée et que les Maisons France service soient également prises en compte.
Les critères de labellisation mériteront d’être présentés et validés par les acteurs.
Par ailleurs il semble important de permettre la labellisation -voire un système de bonus -pour les initiatives organisant « l’aller vers » afin d’encourager les dispositifs itinérants, les initiatives micro locales voire même des aidants bénévoles qui jouent un rôle essentiel à l’accès au plus proche des personnes.
Le processus de labellisation devra être simple, cohérent, transparent et très lisible afin de faciliter la reconnaissance du grand public et d’accompagner l’attractivité de ces dispositifs.

Si l’intérêt d’un label permettant de fédérer l’écosystème de l’inclusion numérique a été souligné par les participants, des limites ont été posées en lien avec 1) un risque d’illisibilité pour les publics bénéficiaires du fait de la multiplicité des labels existants, 2) un risque de surcharge administrative pour les structures, sans bénéfice réel à la clé. Les participants ont préconisé un système de labellisation à l’échelle des structures et non des lieux (charge aux structures, le cas échéant, d’indiquer les lieux accessibles au public) et de lier le label à des possibilités de financements (subventions supplémentaires, accès à des marchés publics, etc.). La question d’un label « socle » et de potentielles déclinaisons locales, en fonction des spécificités territoriales, a également été évoquée.

En matière de critères, au-delà des critères classiques de gratuité du service, d’adaptation des horaires aux publics, de disponibilité du matériel, plusieurs éléments clés ont été soulignés :
- Critère d’ambition partagée : labellisation des structures qui s’inscrivent dans un parcours usager qui promeut l’autonomie des publics ;
- Critère de professionnalisation des agents / salariés : labellisation des compétences, des formations suivies par les acteurs ;
- Critère d’inscription des structures dans un écosystème partenarial large : la médiation numérique peut avoir vocation à décloisonner et la capacité de réorientation des publics est centrale