Engagements 2023-2027
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Engagement #4 : Lever les freins psychosociaux à l’usage du numérique
Constatant que le discours sur les risques d’internet et du numérique est relativement dominant et peut encourager une certaine forme de mise à distance du grand public, il apparaît essentiel de pouvoir rompre avec l’appréhension du numérique par les risques qu’il représente pour mieux véhiculer la notion de numérique capacitant. L’Etat s’engage à financer une étude dédiée aux freins psychosociaux tout en lançant une grande campagne de communication de proximité.
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Amendements (1)
Amendement
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Constatant que l’irruption d’innovations de ruptures telles que l’IA génératives et les risques...
Modifié par
Référence : numerique-ensemble.anct.gouv.fr-PROP-2023-04-562
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7 commentaires
Autant je partage l'objectif d'arrêter de brandir les paniques morales liées aux usages du numérique, autant je suis circonspect sur une mise en application concrète. Les études sont nombreuses et les effets des écrans sont documentés scientifiquement par l'Académie des Sciences ou le Haut Conseil pour la Santé. Cela n'empêche en rien les élus et responsables politiques d'alimenter ces paniques morales depuis plus d'une 15ne d'années en dépit des apports scientifiques en la matière. Encore trop souvent internet est présenté comme une zone de non-droit et ce malgré la LCEN qui date de 2004.
Une première analyse des études existantes (observatoire des observatoires ?) apparaitrait pertinente en première instance.
En effet, les freins psychosociaux, les postures des usagers par rapport au numérique, les sentiments généraux et spécifique d’aisance ou de relégation sont déjà traités ou pourraient d’ores et déjà être analysés grâce aux études/baromètres/observatoires existants.
La campagne de communication de proximité est nécessaire, en étant ancrée sur le terrain avec identification des solutions (ultra locales) de proximité (structure, date, heure..) : à la fois pour lever les freins mais aussi et surtout pour aider à pousser la porte !
Il y a aussi une communication à mener pour faire entendre que tout le monde peut se retrouver en difficulté avec le numérique. Or aujourd'hui, les étiquettes ont la vie dure et les accompagnements sont souvent orientés sur l'accès aux droits ou sur les seniors, autrement dit, uniquement pour certaines catégories de personnes.
Il est donc nécessaire de casser cette image pour que tout le monde se sente concerné et que le numérique devienne l'affaire de tous
Une communication nationale pourrait être envisagée, orientée sur la dédramatisation/démystification des difficultés d'usage du numérique.
En tant que cnfs intervenant en zone rurale de l'Ain, je suis confronté aux freins psychosociaux évoqués, sans aucun doute. Nous avons déployé une approche en deux temps, traditionnelle puis innovante.
La traditionnelle consiste à s appuyer sur le ferment de l écosystème local, c est a dire une volonté de l agglo ou des com com, puis une implication des municipalités. Les actions de terrain engagees, par des signaux répétés dans le bulletin municipal, du boitage dans chaque maison, et enfin la presse locale très lue, a ramené quantité d apprenants. Idem pour la France service, plébiscitée et sympathique.
L'innovante consiste a "aller vers" en dispositif de rencontres au village. Le public qui a peur, qui n ose pas, qui croie les rumeurs, effrayé par les réseaux, ne se touche pas avec des campagnes traditionnelles. Seule une discussion locale, une rencontre sur le trottoir, dans un marché, devant l'épicerie est de nature a changer leur approche. En test, sur 8000 h. et 19 présences.
Pourquoi pas mais de nombreuses études existent déjà, comment capitaliser sur leurs enseignements avant de faire de nouvelles études ?
Contribution CREAD-M@rsouin et Hub Antilles
Le projet de financer une étude dédiée aux freins psychosociaux peut-être positive, mais la question des « risques » d’Internet est plus complexe :
- On sait que les individus dotés de capitaux (économiques, culturels, sociaux) élevés sont davantage susceptibles d’adopter des comportements préventifs à l’inverse des personnes moins bien dotées. Des travaux récents montrent que le niveau d’acculturation aux risques au sein des milieux populaires est relativement faible.
- On sait également qu’au cœur des freins psychosociaux se trouve la question de l’estime de soi, « par protection » vis-à-vis d’humiliations qui pourraient apparaître à la suite de situations d’échecs dans l’utilisation d’outils.
« Véhiculer la notion de numérique capacitant » est positif, mais cela devrait également s’accompagner d’une réflexion sur la manière de favoriser l’encapacitation des citoyens modestes. Privilégier une méthodologie mixte : quanti + ethnographie
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