Engagements 2023-2027

Encore faudrait-il qu'il existe des coordinateurs de conseillers numériques dans tous les départements ! Ainsi le Morbihan (56) n'en dispose pas (ou alors il est bien caché dans son bureau et n'a pas pointé le bout de son nez depuis le lancement du programme CNFS. Le département, acteur local d'importance, devrait être le "fer de lance" de cette politique concernant les dispositifs d'inclusion numérique.

Il me parait opportun de donner de la visibilité aux offres sociales numériques et mobiles , comme "Coup de pouce" d'Orange. L'absence d'équipement, d'accès à internet sont également des freins à l'usage du numérique

L'échelon intercommunalité avec un nombre de CnFS à coordonner limité (15-20) ne devrait pas être négligé.

De nombreux territoires se sont organisés depuis plusieurs années, bien avant l'arrivée des CNFS, pour proposer des services de médiation et inclusion numérique. Ces structures locales qui proposent aujourd'hui ces services ont besoin de financements pour maintenir ces postes souvent en CDI qui ne sont pas fléchés CNFS, dispositif venu renforcer un maillage existant. Il faudrait donner de la souplesse à ce fonds pour répondre aux besoins des territoires pas encore homogènes sur ce sujet.

Au-delà d’un fonds d’ingénierie, il faut structurer et sécuriser davantage les contributions financières d’opérateurs privés à destination des lieux de médiation numérique et des structures opérationnelles, sans qui l’inclusion numérique n’existe pas. Comment pérenniser le financement de ces associations - qui font ce "SAV de la dématérialisation" ?

Sans diminuer l'importance du rôle des hubs dans l'organisation de l'inclusion numérique, il ne faudrait pas qu'ils captent à eux seuls les fonds prévus pour soutenir financièrement des initiatives de villes ou d'EPCI dans l'inclusion numérique (FEDER, FSE+).

Contribution Inter Hubs : Ingénierie et capitalisation Inter Hubs

La question du renforcement des modèles économiques et de la pérennisation des actions de médiation numérique est au cœur des préoccupations des Hubs. Le renforcement de l’ingénierie et l’expertise dans ce domaine nécessitent la mutualisation de moyens. L’ensemble des Hubs se mettent ainsi en dynamique dès aujourd’hui pour aboutir collectivement au premier trimestre 2024 à l’écriture d’une feuille de route Inter Hubs qui proposera au besoin des actions de recherche, d’expérimentation et de déploiement concertés et portés collectivement.

La centralisation notamment des fonds privés ne risque-t-elle pas de limiter la capacité des structures locales à solliciter ces fonds (et donc de les couper des financements existants) mais aussi de limiter la capacité d’innovation locale grâce au lien direct avec les différents financeurs ? Comment éviter ce risque ?
Nous soutenons la mesure N°2 Proposition 3 axe 1 : Envisager la mise en place d’une contribution financière des acteurs publics concernés par la dématérialisation au sein d’un fonds commun. Les entreprises privées qui dématérialisent pourraient également contribuer sous cette même logique

Contribution CREAD-M@rsouin et Hub Antilles
Positif, mais point de vigilance : nécessité de privilégier des postes stables et formés sur des programmations pluriannuelles. Un management par des contrats courts et précaires risque de limiter les résultats des efforts pour structurer pour la filière.

La pérennisation est un enjeu essentiel : un retour en arrière est impossible ou serait (politiquement et socialement) désastreux. Il convient de mobiliser les fonds de toutes les institutions qui bénéficient de la dématérialisation pour leurs fonctions administratives : public, semi-public, mais aussi privé : compagnies d'assurance, mutuelles, fournisseurs d'accès internet, opérateurs téléphoniques, fournisseurs d'énergies, etc.
Le financement final, pour une association porteuse d'un France Services par exemple, doit être à la hauteur des coûts réels impliqués par le respect du cahier des charges, s'agissant d'un service au public gratuit par définition.

Positif mais deux propositions pour renforcer ce fonds :
Dédier la gouvernance de ce fonds de manière régionale à un consortium constitué de la Préfecture de Région, du hub régional et des collectivités locales référentes (cf engagement 1) sous le contrôle national de l’ANCT
Donner accès à des incitations fiscales du type RSE pour faciliter l’apport de fonds privés

Un soutien en ingénierie devrait permettre de financer des actions complémentaires telles que des diagnostics territoriaux, des études, etc. Afin de décloisonner les politiques d’inclusion numérique, des postes de chargés d’ingénierie pourraient être portés par des collectivités, ou des acteurs privés. La mutualisation des moyens d’ingénierie, pourrait permettre une plus grande efficacité dans le financement d’études, diagnostiques, etc. Les chargés d’ingénierie doivent ainsi éviter le fonctionnement en silo et s’inscrire dans une démarche de construction de communs sur leur champ de compétence, à un niveau qui doit aussi être supra-départemental. Pour renforcer la coopération décentralisée, la mutualisation de certains postes de médiateurs ou d’aidants numériques doit être privilégiée.